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Vivre comme une athlète olympique, DeeDee Trotter

Vivre comme une athlète olympique, DeeDee Trotter

Pouvez-vous nous raconter un moment décisif de votre carrière ?

De nombreuses personnes associent leur moment décisif au plus triomphant. Dans ma carrière, les moments décisifs n’ont pas toujours été liés à mes victoires. Mon moment décisif fut lorsque je remportai la médaille de bronze aux 400 m, en 2012. Jusqu’à cet événement, mon parcours avait été assez compliqué. Il m’a fallu quatre ans avant de pouvoir à nouveau participer à une autre étape olympique.

Ma blessure au genou avait presque entièrement détruit ma carrière. À mon retour, en 2012, pouvoir à nouveau monter sur le podium olympique et participer à la course de ma vie, après ma chirurgie du genou et trois années de terribles performances, fut quelque chose d’étonnant.

La capacité mentale et la persévérance qu’il m’a fallu déployer pour atteindre ce point sont vraiment les qualités qui ont fait de moi une athlète et m’ont également montré qui j’étais en tant que personne.

Qu’est-ce qui vous a fait tenir pendant ces trois ou quatre ans ?

La vérité. Je savais qu’il y avait quelque chose en moi. Je savais que si je continuais à me surpasser, je pourrais y arriver, même si tous les événements de ma vie indiquaient le contraire. Il y avait cette petite voix lancinante qui ne cessait de me répéter : « Ce n’est pas fini pour toi, n’abandonne pas. » Et chaque jour, quel que soit le résultat de la journée – ou mes performances sur le terrain – cette petite voix m’empêchait d’arrêter.

Elle ne cessait de me répéter : « Tu peux trouver davantage de force en toi, continue. » Pendant quatre ans. J’appelle cette voix intérieure la « championne qui sommeille en moi ».

Est-ce le genre de conseils que vous donnez à nos étudiants à travers le monde ?

Absolument. C’est le message. C’est une mentalité qui consiste à ne jamais abandonner. Je pense que la plupart des gens – du moins ceux que j’ai eu l’occasion de côtoyer – peuvent se référer à cela.

Ce que je dis à chaque groupe est, bien sûr, à chaque fois, légèrement différent – et dépend du genre de question qu’ils me posent et du type de problème qui se présente à eux – mais dans l’ensemble, il s’agit vraiment de trouver ce champion qui sommeille à l’intérieur de chaque individu et de l’inciter à donner le meilleur de lui-même, peu importent les situations auxquelles il est confronté dans sa vie personnelle.

Qu’est-ce qui vous pousse à raconter votre histoire et qu’est-ce qui la rend précieuse au-delà du monde du sport ?

Lorsque je donne une conférence, je ne veux pas que les gens s’en aillent en se disant : « Oh, le discours de DeeDee m’a vraiment inspiré, aujourd’hui. » Je veux plutôt, qu’au moment de partir, ces gens pensent : « Vous savez quoi, je dois travailler pour m’améliorer. Je dois travailler pour repousser les limites de mes objectifs. » C’est ce que je veux susciter – ce sens de l’objectif et de la détermination. Je ne dois pas me contenter de raconter une histoire vraiment cool.

C’est ce que j’essaie de faire, bien sûr, mais j’essaie vraiment d’aller encore plus loin – de donner aux gens des outils qui leur permettent d’améliorer leur vie et de ne pas baisser les bras.

Quelles leçons les étudiants peuvent-ils tirer de votre histoire ? Comment cela peut-il les aider à atteindre leurs objectifs ?

Devenir athlète olympique n’était pas un rêve de jeunesse. Ce fut simplement le fruit d’un travail acharné et d’un talent indéniable. J’avais rêvé de devenir basketteuse professionnelle et, même si je vivais à Atlanta, pendant les Jeux olympiques de 1996, je n’étais pas très attentive à l’ampleur de l’événement, je n’étais qu’une adolescente de 14 ans qui courait autour du parc olympique pour se divertir.

Bien que ce n’était pas mon rêve, j’ai continué à courir, car c’était un moyen d’atteindre mes autres objectifs et j’ai fini par poursuivre ma route jusqu’au sommet. Depuis lors, j’ai fini par apprécier les Jeux olympiques en tant que tels, bien sûr, mais surtout en m’y associant – en m’immergeant au cœur de cet événement qui réunit littéralement le monde. Il n’y est question que de paix, de passion, de travail acharné, d’unité mondiale, de compétition, de fierté ; il est impossible de ne pas être inspiré en y participant.

Aux étudiants, j’expliquerais que cela se résume à un travail acharné et une bonne dose de persévérance. Il n’y a pas moyen de contourner cela. Pour apprendre, il ne faut pas compter ses heures. Mais dans le cas de l’apprentissage linguistique, je dirais que c’est aussi une question d’inspiration.

J’ai été inspirée par le caractère international des Jeux olympiques et quiconque apprend une nouvelle langue devrait ressentir ce même esprit, parce que c’est un autre moyen de rencontrer le monde, de connaître des gens de différentes cultures et de briser les barrières. Vous savez, même si les Jeux olympiques ne se produisent que tous les quatre ans, il n’y a aucune raison pour que le monde ne se sente pas plus uni, le reste du temps !

Quelle est l’impact du travail de EF et des Jeux Olympiques ?

C’est vraiment super de faire partie de la mission d’EF qui est d’ouvrir au monde par l’éducation. Je crois vraiment en cette vision qui est en totale adéquation avec les valeurs des Jeux olympiques. Les deux organismes essayent de faire tomber les barrières culturelles et à travers mon travail avec EF, je me suis rendue compte de la puissance de l’apprentissage d’une langue et du sport comme facteurs majeurs de rassemblement.

J’ai entendu dire que vous aviez commencé à apprendre l’allemand – langue pour le moins difficile – comment avez-vous abordé cela ?

Oui, vous savez apprendre est toujours apprendre, quel qu’en soit le domaine. Il s’agit seulement d’un processus permettant de comprendre ce que l’on ne connaît pas. En athlétisme, on commence par attacher ses lacets – c’est aussi simple que cela – et pour ce qui est d’apprendre l’allemand, j’ai dû commencer de la même manière.

Et c’est une langue que je trouve assez difficile, en particulier, certains de ses sons. Mais je sais que ce n’est qu’une question de pratique et d’utilisation de mes compétences, au quotidien – plus je parle, plus je progresse. Comme je le disais précédemment, rien ne remplace vraiment la pratique, donc j’aborde ce défi avec la même détermination que pour le sport.

Et enfin, mises à part les médailles, qu’est-ce que la course vous a apporté ?

Mon plus beau cadeau a été de pouvoir partager mon histoire, encourager et inspirer des gens, en particulier des jeunes. Tout récemment, à l’une de mes conférences, j’ai rencontré une jeune fille de 15 ans qui m’a remis un petit cadeau accompagnée d’une très belle note. Il s’agissait d’une coque de téléphone, réalisée par l’entreprise qu’elle venait d’intégrer – la note disait : « Merci de m’avoir inspirée, maintenant je sais que je peux repousser mes limites. » Et cela m’a fait pleurer.

C’était tellement motivant de voir l’impact que mes paroles avaient eues et de constater combien elle était professionnelle. Je dois vous avouer que je n’ai jamais pleuré pendant une rencontre d’athlétisme ni en cas de victoire ou de défaite et pourtant j’ai pleuré en compagnie de ces jeunes gens étonnants. J’ai pleuré pour cette partie de ma vie qui m’a été offerte grâce à la course. Sans la course, je ne serais pas ici, je lui suis donc vraiment très reconnaissante.

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